St Georges Motel un village d'histoire
 

 

    L'ancienne maison d'école  Le Home Nathalie L'église

   Histoire

 

« C’est en 965 qu’il est fait mention de notre commune dans des documents et archives. C’est en cette année que Gautier, Comte de Dreux, donna aux religieux de Saint Père de Chartres, le bénéfice de l’Eglise de Saint Georges.

Les différentes appellations de Saint Georges se sont succédées au cours des siècles.

 

D’abord, en 965, le nom de notre village était St Georges sur Eure. Vers 1130, il avait pris le nom de St Georges de la Rivière, puis il redevint St Georges sur Eure. Enfin St Georges-Motel pour le différencier de Saint Georges sur Eure situé en Eure et Loir, près de Chartres.

 

St Georges-Motel devait cependant exister avant 965 : des pièces de monnaie romaine et des lambeaux d’airain (peut-être d’origine druidique) furent trouvés dans son sol.

 

L’église est du XIIème siècle. A l’intérieur, les fonds baptismaux sont du XVIème siècle ainsi que les verrières, l’une représentant l’arbre de Jessé, l’autre la mort de la Vierge. Les costumes sont ceux de l’époque de Louis XII. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 L’église et le gros orme

 

 

 

 

 

 

 

 

 Intérieur de l’église en 1900

 

Le vieux cimetière était autour de l’Eglise. Les tombes furent relevées vers 1931 et replacées dans le nouveau cimetière, route de Marcilly.

 

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« Le Château est  du XVIIème siècle : en briques et pierres, entouré d’eau. Le parc fut dessiné  par Le Nôtre et transformé par M. Vore, dessinateur du Bois de Boulogne. »

 

 

 

 

« Plusieurs personnages illustres séjournèrent dans notre commune : Le 8 juillet 1255, l’Archevêque Eudes Rigaud, allant à Muzy, s’arrêta pour passer la nuit à Motelle ; Le 8 mars 1590, Henry IV, allant livrer combat aux seigneurs à Ivry-La-Bataille, y planta un gros orme qui eût jusqu’à 6,85 m de circonférence et qui disparut il y a quelques années seulement ; Churchill y vînt aussi,( pour séjourner au Château),  avant la guerre de 39 et Goering pendant l’occupation (il rendit visite à l’état-major qui avait réquisitionné le Château). »

Plus récemment, des vedettes du monde du spectacle, attirées par le charme de notre commune et la proximité de la ville de Paris avait décidé de venir s’y installer.

 

(…)

 

« Il  y aurait encore bien des choses à écrire sur Saint Georges-Motel. Par exemple, que vers 1034, Saint Georges était un centre d’exploitation important, que vers 1879, on y cultivait des céréales, des vignobles, qu’il y avait 5000 pommiers et 10 hectares de vignes, qu’il y avait en  1403 un prieuré…mais tout cela est une bien longue histoire que ceux qui s’y intéressent auront à cœur de découvrir eux-mêmes ! »

 

L’Eglise de Saint-Georges-Motel

 

L’église romane de Saint-Georges-Motel est un vaste édifice aux murailles élevées faites en silex noyés dans le mortier.

Elle a été remaniée aux XVe et XVIe siècles au moment de la construction du Château d’Anet. Les contreforts de briques sont en angles saillant. La partie la plus ancienne est la sacristie (abside), voute en cul de four du XIe siècle.

La tour à un porche en anse de panier, ragrée en 1989, elle a été ajoutée en avant de la nef à la fin du XVIIIe siècle ; elle abrite une cloche « Marie Camille » fondu par Mahuet de Dreux en 1834,  dont le parrain s’appelait Binet (électrifiée récemment 1989).

En levant les yeux on voit une statue dite « de Saint-Georges », réinstallée dans sa niche après restauration. C’est un personnage en bois polychrome revêtue d’une armure sous un ample manteau retenu par des nœuds aux épaules, coiffé d’un casque empanaché.

La statue repose sur un nuage dans lequel apparait un angelot (XVIIe) elle mesure 0.98 m de haut, 30 cm de large et 20 cm de profondeur.

Cette statue a subi un traitement anti xylophage du bois, fixation des traces de polychrome, collages de fragments cassés, consolidation générale. Remise en place en 1988 par le conservateur du musée des Antiquités et Objets d’arts de l’Eure (Sources : Madame Cornetto), objet estimé à 5000 francs.

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Le Home Nathalie

 

« Sur le flanc de la colline se dresse, à flanc de colline, le centre d’Observation et d’Orientation pour surhandicapés, plus connu sous le nom de « Home Nathalie ».

 

Derrière ses murs, jour après jour se déroule une œuvre exemplaire et douloureusement humaine, puisque le home s’occupe d’enfants arriérés mentaux profonds, à partir de trois ans et tout au long de leurs existences.

« Le Home Nathalie » de Saint Georges Motel est, par ailleurs, une annexe importante de la maison mère, sise à Gouville, en Eure, et dont M. et Mme Rohou  furent en 1965 les fondateurs, touchés eux-mêmes, au sein de leur famille, par l’injustice du destin.

 

Ce vaste ensemble de bâtiments fut, jusqu’en 1974 le Préventorium de St-Georges-Motel, fondation Vanderbilt et subit, pour diverses raisons, une fermeture de 5 ans avant de rouvrir pour son actuel usage.

(…)

Si le Home Nathalie de M. et Mme Rohou  n’a survécu, dans ses premiers temps, que grâce a la générosité individuelle, il bénéficie aujourd’hui d’aides nationales sociales régulières. Et ce fait, à lui seul est déjà une victoire sur l’indifférence. »

 

                                                                             

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L’ancienne maison d’école

 

«  A la fin du 18ème siècle, le clos avec façade sur la rue de l’église, allant de l’Arsenal communal par les actuelles numéros 8, 10 et 12 jusqu’au coin de la rue des Nonains, et sur lequel il y avait un grands corps de bâtiments et plusieurs autres constructions, était morcelé entre une trentaine de propriétaires. L’un d’entre eux avait acquis sa parcelle en l’an IV de la République.

 

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Au début du 19ème siècle, un certain M. Hubert s’est mis à réunir toutes les parcelles en un seul tenant.

Après plus de 20ans il réussit sont entreprise mais mourut peu après.

 

Une des parcelles qu’il acquit en premier lieu était la partie Est du grand corps du bâtiment.

Elle consistait en deux chambres à feu dont une est indiquer sur le plan comme « chambre à coucher de la maison d’école ».

 

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Avant 1820, M. Hubert louait ces deux chambres à feu à la commune de St Georges à usage de maison d’école : la chambre Sud comme salle de classe et la chambre Nord comme cuisine, habitation et chambre à coucher du maître d’école.

 

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Par ailleurs, vers 1842, le maire de la commune faisait part au préfet de l’Eure des plaintes de paroissiens à l’égard du curé de Muzy : « Il ne venait que très rarement à St Georges et les paroissiens étaient privés des soins de la religion ». La commune devait donc résoudre deux problèmes : trouver un logement pour loger un curé à demeure, et disposer d’un bâtiment pour l’école.

La propriété dans laquelle était située la maison d’école était à vendre pour 5000F. Le maire sollicita l’autorisation du préfet de l’acquérir pour usage de presbytère et de maison d’école. Ainsi le 26 novembre 1844, la veuve Hubert, devenue Mme Chalumel, vendit le clos a la commune de St Georges.

 

Le premier acte de la commune fut de construire un mur pour séparer le jardin du presbytère de celui de la maison d’école. Ce mur est indiqué sur le plan du presbytère, sur les cotés Est et Sud de la cour. Les deux parties du corps du bâtiment étaient traitaient come deux habitations complètement indépendantes. La partie du presbytères avait deux chambre à feu, une salle a manger sans feu, une cuisine et des dépendances.

 

Peu d’années après l’acquisition, le Maire faisait part au Préfet de l’Eure de ses difficultés avec le nouveau curé. Celui-ci exigeait « un feu dans la salle à manger, une meilleur accommodation pour ses domestiques et une protection contre les enfants de l’école qui jouaient dans le  grenier et descendaient chez lui ». Le Maire fut autorisé à construire un foyer et une cheminée dans la salle à manger et une double paroi, chacune de 11cm d’épaisseur, dans le grenier de chaque côté du mur Est séparant les jardins.

 

En 1881, la commune acquit un terrain pour la construction d’une nouvelle école qui est celle actuellement en service. Elle fut ouverte en 1883.

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L’ancienne maison d’école, consistant toujours en « deux chambres à feu » fut vendue à M. Rollot en 1884. La configuration est, de nos jours, telle qu’elle était au 18ème siècle. A noter que la cave semble être beaucoup plus ancienne que le bâtiment. Le mur séparant les caves des deux habitations accuse trois mètres d’épaisseur.

 

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Au début du 20ème siècle, il n’y avait plus de curé et, ne trouvant pas à louer le presbytère, la commune, avec autorisation du Préfet, décidait de le vendre par adjudication pour 3500 F .

La propriété désignée « un corps de bâtiment consistant en cuisine, salle a manger, deux chambres à feu », exactement comme en 1844, fut l’objet d’un acte de non-adjudication le 3 novembre 1907. Le 3 décembre 1907, la commune réduisait le prix a 2500F. Il n’y avait pas de preneur et le prix fut encore réduit  à 2000F ; toujours sans preneur.

Enfin, le 11 juillet 1911, l’ancien presbytère fut adjugé à M. Bruneau, pour 2000F.

M. Bruneau fit beaucoup de modification : les fournils, bûcher et débarras marqués sur le plan de 1907 ont disparu, la cheminée de la « chambre à coucher du presbytère » indiquée sur le plan de 1884 n’est plus là, mais la façade reste toujours semblable aux plans de 1884 et 1907. 

                                                             

 

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